mercredi, décembre 13, 2006

Fin 2006, ce bourguignon est un homme heureux....




















Ce vigneron heureux dans ses vignes au mois de juin, c'est Frédéric Mugnier, du domaine éponyme. Avec la reprise des 9 hectares en monopole du Nuits-Saint-Georges 1er cru Clos de la maréchale pour la vendange 2004, depuis longtemps confié en métayage, il a plus que triplé la superficie de son domaine, une vraie gageure et un pari sur l'avenir qui pouvait paraître incertain. Pour une petite exploitation, fût-elle bénie par la propriété de vignes à Chambolle-Musigny et sur ses meilleurs crus, cela suppose des engagements financiers lourds, la construction d'une nouvelle cuverie, de nouveaux réseaux de distribution....

Fin 2006, le pari est amplement gagné : 2004 s'est remarquablement vendu, alors que ce millésime si bourguignon a été largement boudé par les acheteurs prompts à suivre la critique anglo-saxonne. Le Nuits-Saint-Georges du domaine est un vin magnifique, élégant et complet, à la fois profond et désaltérant, plein d'énergie, de fraîcheur et d'avenir. Le domaine a réussi sa mue et s'est fait accepter parmi les grands acteurs de la Côte de Nuits, et non plus seulement comme une micro-exploitation réservée aux initiés.
Désormais largement distribué en restauration et chez les cavistes, le principal vin du domaine est disponible est constitue un grand Bourgogne accessible et incontournable qu'il faut (re)découvrir.

Bravo à Frédéric Mugnier pour avoir géré cette transition avec le flegme, le sérieux et l'humour dont il ne se départit jamais. A Paris la semaine dernière, il a offert à ceux qui assistaient à la dégustation de ses vins un moment rare d'humanité et d'art de vivre, à l'image de sa production.