vendredi, mars 31, 2006

Propositions d'aide à la viticulture : quelle efficacité ?

31 mars 2006

Lu dans les Echos aujourd'hui, un bref article mentionnant les propositions du Ministre de l'Agriculture visant à assouplir des règles d'obtention des AOC pour permettre aux vins français de faire façe à la concurrence des vins du Nouveau-Monde et lutter efficacement sur les marchés export.
Egalement cité comme une mesure salutaire, l'autorisation par la réglementation européenne de l'usage des copeaux de chêne pour aromatiser les vins.

Si tout cela peut effectivement permettre aux viticulteurs en difficulté d'écouler plus facilement leur production, tant mieux. Mais là où le bât blesse c'est que tout cela tend à accréditer l'idée que la production française souffrirait parce qu'elle ne se battrait pas à armes égales avec ses concurrents étrangers : certes, il est indispensable de simplifier l'offre pour rendre les étiquettes plus lisibles, mais ce n'est certainement pas parce que certaines techniques de production n'ont pas été employées jusqu'ici que la viticulture française est handicapée. Une fois de plus, on évite de s'attaquer aux vraies raisons structurelles du problème (coûts de production élevés, absence de marques, contraintes liées à la communication autour de l'offre, etc...)
Il y a donc fort à craindre qu'il ne s'agisse que d'un coup d'épée dans l'eau et qu'une proportion croissante de vignerons déconnectés des exigences du marché ne s'enfonce encore un peu plus dans le marasme.